La reprise du trafic aérien au Maroc
Une semaine après l’ouverture de l’espace aérien national, les vols au départ et à destination du Royaume semblent renouer avec leur rythme habituel, confirmant l’importance dont jouit la destination Maroc pour les compagnies aériennes.
Cette reprise du trafic aérien, tant attendue après plus de deux mois de fermeture, envoie de forts signaux aux opérateurs touristiques, pour qui une connectivité optimale aux marchés émetteurs pourrait bel et bien booster les flux touristiques vers le Royaume.
Cela vient également dissiper les doutes quant à une éventuelle annulation par des compagnies aériennes de leurs vols à destination du Maroc, des rumeurs infondées qui ont fait l’objet de clarifications de la part des autorités de tutelle.
« Les autorités de l’aviation civile au Maroc n’ont reçu aucun avis au sujet de l’intention de certaines compagnies aériennes internationales « low-cost » d’annuler leurs vols à destination du Royaume », avait affirmé, le ministre du Transport et de la Logistique, M. Mohamed Abdeljalil.
Doté d’une infrastructure aéroportuaire aux meilleurs standards, le Maroc a réussi au fil des années à développer considérablement les flux des passagers transitant par ses aéroports (plus de 25 millions en 2019) et attirer des compagnies de renom qui desservent de plus en plus les villes marocaines.
Conscients de l’importance de la destination Maroc, les transporteurs aériens n’ont pas tardé à mobiliser leur flotte et mettre en place des programme de vol dédiés assez intensifs, pour répondre à la demande exprimée par plusieurs segments de clients, qu’ils soient touristes, Marocains résidents à l’étranger (MRE) où encore les Marocains bloqués à l’étranger.
En tête de ces opérateurs, figure la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) qui a annoncé un programme des vols, portant sur des vols directs reliant le Maroc à une cinquantaine d’aéroports en Europe, en Afrique, en Amérique, au Moyen Orient et en Asie.
Afin d’accompagner ses clients dans le cadre de la reprise du trafic international, Royal Air Maroc renforce son programme de vols avec une augmentation graduelle du nombre de fréquences et de destinations, tout en opérant ces vols dans le strict respect des conditions requises par les pouvoirs publics.
Air Arabia a fait part, également, de la reprise, à partir du 7 février, de ses vols internationaux en provenance et à destination du Maroc. Le programme des vols comprendra ainsi des vols directs à partir de plusieurs villes du Maroc et vers 50 destinations en Europe.
TUI Fly a également annoncé la reprise de son programme complet de 15 liaisons au départ des aéroports de Lille, Paris-Orly, Bordeaux et Metz, à destination de 8 aéroports marocains, soit au total 33 fréquences hebdomadaires.
La compagnie aérienne low cost Transavia France, pour sa part, a misé gros sur le marché marocain, en augmentant de 40% son offre vers le Maroc cet été par rapport à 2019.
L’offre Transavia comprend près de 600.000 sièges cet été sur un total de 20 routes entre les deux pays. Initialement prévues en fin d’année dernière, les ouvertures des dessertes de Fès et Oujda au départ de Nantes sont reprogrammées au 3 mai.
La réouverture des frontières, une décision saluée par les opérateurs touristiques de tout bord, a donné lieu à une une série de rencontres initiée par l’Office national marocain du tourisme (ONMT) avec des prescripteurs de voyages et des compagnies aériennes pour accompagner la reprise imminente des vols touristiques vers le Royaume.
Transport aérien: une politique volontariste
Si le Maroc jouit actuellement d’une bonne connectivité et d’un trafic aérien assez conséquent, c’est grâce à une politique de libéralisation du secteur du transport aérien déployée aux niveaux international et régional.
Une telle orientation s’est matérialisée par l’amélioration de la transparence en matière des conditions d’accès au secteur, la mise en place des règles pour une concurrence saine et loyale au sein du secteur et la promotion de toutes les destinations touristiques du Royaume par l’amélioration de la connectivité aérienne.
Cette politique a été couronnée, selon la tutelle, par la signature des accords d’Open Sky avec l’Union Européenne et les Etats-Unis d’Amérique et la conclusion de nouveaux accords bilatéraux libéraux avec les pays arabes, asiatiques et africains.
Ces efforts se sont répercutés positivement sur le secteur qui connaît, désormais, une diversité des opérateurs au service des différents types de clientèle, contribuant à une meilleure connectivité internationale du Royaume et à la consolidation de sa position en tant que destination de prédilection sur le plan touristique.
MAP / Youness Akrim